Focus sur le début de saison de la fédération de chasse du Loiret

fédération de chasse du loiret

Interview de Monsieur François Lecru, administrateur de la fédération de chasse du loiret

Comment se porte votre fédération en ce début de saison ?

La fédération de chasse du Loiret, c’est 15 000 validations de permis par an. Le nombre de validations diminue régulièrement (de 2 à 3% par an), depuis quelques années.  

Mais cette année nous avons connu un net regain du nombre de nouveaux permis, on est passé de 250 formations à 430 nouveaux permis. 

On note une nette augmentation de la part de femmes dans les effectifs : 10 à 15%  (contre 2 à 3% les années précédentes). Ce n’est plus forcément la “femme de” qui vient chasser mais des gens qui ne viennent parfois pas du tout du milieu de la chasse.

Il existe plusieurs facteurs explicatifs à cela, mais je retiendrais principalement la diminution du prix du permis de chasse par Emmanuel Macron en début de mandat.

La saison précédente a été particulièrement difficile à cause du covid, nous avons perdu 15 journées de chasse sur la saison. Ce qui a un impact sur les contraintes de régulation. 

Votre département est touché par un phénomène assez répandu en Sologne : l’engrillagement, comment cohabitez-vous avec cette réalité ? 

C’est un phénomène qui, à force de prendre de l’ampleur, ternit l’image de la chasse selon moi. Mais ce qui prime avant toute chose c’est le respect de la propriété privée, on doit vivre avec, ils sont dans leur droit et nous n’avons donc aujourd’hui, pas réellement le choix. D’un autre côté, il faut reconnaître que l’engrillagement permet de limiter les dégâts sur les cultures, et donc de limiter les frais d’indemnisations pour les agriculteurs. C’est un sujet complexe et sensible en Sologne, qui mérite un vrai débat entre les différents acteurs. Il y a un équilibre à trouver. 

Y a t-il un avenir pour la filière de venaison ? 

Aujourd’hui, la question du partage du fruit de la chasse est un enjeu. Des filières de venaison se mettent en place, bien qu’encore imparfaites. Cela peut contribuer à améliorer l’image de la chasse. Il y a un vrai travail de visibilité à effectuer sur la cuisine du gibier, son aspect gastronomique. 

La chasse est souvent attaquée sur son image et notamment sur les questions de sécurité, comment les chasseurs réagissent à cela ?  

L’image de la chasse est au cœur du débat aujourd’hui. Pas seulement pour notre fédération mais aussi à l’échelle nationale. Les manifestations du 18 septembre l’ont bien montré. Une meilleure image, qui doit passer notamment par les sujets de sécurité avec notamment  l’introduction de la fameuse formation sécurité. Une formation à effectuer tous les 10 ans pour tous les chasseurs détenteurs du permis de chasse. Elle devrait permettre de réduire les accidents de chasse. Il faut savoir qu’il y a eu environ 141 accidents de chasse l’année dernière en France, dont 11 mortels. Bien que ce chiffre soit en baisse de 40% depuis 1999, la chasse reste le 3eme sport le plus dangereux après les sports aquatiques et les sports de montagnes. 

 

L’association s’est constituée sur un constat simple : la liberté est en danger.

L’association Protection Propriété Privée en Région Centre Val de Loire se bat pour la défense de la liberté de chasser et de la propriété privée. En effet, depuis quelques années, les valeurs de liberté et de propriété sont mises à mal.

La pratique de la chasse fait face à un amalgame de pratiques. Pourtant, elle contribue à la régulation du gibier et à la préservation des écosystèmes.

Le principe de respect de la propriété privée est également remis en cause depuis quelques années. L’association entend défendre ce droit fondamental, encadré par de nombreuses normes européennes et françaises, dont la constitution.