Promouvoir un dialogue ouvert pour faire face aux amalgames autour de la chasse et de la propriété privée
Le rôle de l’association Protection Propriété Privée en Région Centre-Val-de-Loire est de défendre ces droits, de valoriser le dialogue et les débats, de protéger nos territoires et de promouvoir une chasse respectueuse.
Il est primordial de construire un dialogue apaisé entre les différentes parties : chasseurs et non-chasseurs. Ce dialogue peut se construire uniquement autour d’un débat sain dont le but est de trouver des solutions.
Dialoguer et débattre sur la pratique de la chasse et le droit de propriété privée permet d’éviter les différents amalgames autour de la chasse et de la vision communautaire de la propriété privée.
La chasse fait face à des amalgames de pratiques et à une vision sociétale très caricaturée
La chasse fait face à un amalgame de pratiques et de genres. Pourtant il s’agit d’une passion légale partagée par plus d’1 millions de personnes en France. Des associations comme le comité local des chasseresses de France œuvrent pour déconstruire les préjugés sur la chasse. Le comité lutte notamment pour la démocratisation de la chasse au féminin.
Pour déconstruire certains amalgames sur la chasse et la vision très caricaturale de sa pratique, il faut d’abord expliquer le concept de chasse respectueuse. Les principes derrière ce concept sont simples : respecter le cadre légal imposé par les fédérations de chasseurs et favoriser la consommation locale de gibiers.
La pratique de la chasse contribue à créer des liens sociaux et culturels autour de valeurs rurales et locales. Protéger le droit de la chasse c’est protéger les traditions rurales de nos territoires.
La chasse contribue aussi à la protection des écosystèmes et permet notamment la gestion de la faune sauvage. Romain Lasseur, scientifique et spécialiste en écologie et en toxicologie animale explique d’ailleurs que le manque de régulation de certaines espèces par la chasse peut créer une perte sèche de biodiversité.
La chasse et les activités qui entourent la chasse ont un poids économique dans l’économie française et régionale important. En termes de développement local, les activités cynégétiques sont créatrices d’emplois. D’après la Fédération Nationale des Chasseurs, la chasse crée et maintient 25 800 emplois et représente dans l’économie française 3,6 milliards d’euros par an.
Bien que protégé par les plus hautes normes et lois, le droit de propriété privée est victime de la vision sociétale communautaire de la propriété privée.
Le droit de propriété privée est très largement remis en cause au nom de la protection animale, c’est pourquoi il en va de notre responsabilité de mener des débats sains et de favoriser un dialogue ouvert pour trouver des solutions. Et ce dialogue n’exclut pas le bien-être animal. De plus, ce sont des solutions qui peuvent servir aux nombreux problèmes d’incivilité, d’insécurité et de dégradation qui concernent tous les propriétaires.
Le respect de la propriété privée permet aussi de respecter nos territoires et les lois. Un des moyens de protéger nos territoires, c’est de mener des débats afin d’alerter sur les dangers et les sanctions liés au non-respect du droit de propriété privée.
En effet, il existe de nombreuses sanctions légales face aux délits commis sur les propriétés privées. Par exemple, d’après l’article 226-4 du code pénal, l’intrusion dans le domicile d’autrui est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Au-delà des sanctions pénales, les différents actes de vandalisme ne sont pas sans impact sur la nature. En effet, certains terrains sont utilisés comme décharges sauvages et sont donc très fortement pollués par les déchets. On comprend alors que protéger sa propriété privée est aussi un moyen de défendre les écosystèmes.
Le droit de propriété privée c’est alors le droit de se retrouver chez soi, de se protéger des autres et protéger les autres en faveur du bien-être animal et du respect des écosystèmes.