Chasse en France : les défis imposés par le climat en pleine évolution

chasse en France

La chasse en France est intimement liée aux aléas météorologiques et au changement climatique, confrontant ainsi les passionnés de la chasse et les responsables de la faune à des défis de plus en plus complexes.

 

Le changement climatique et ses répercussions sur les saisons de chasse

Le changement climatique exerce une influence directe sur les saisons de chasse en France, modifiant les comportements des espèces de gibier et perturbant les schémas de migration, de reproduction et de nourrissage. Les fluctuations de température, les changements de précipitations et les ajustements dans les vents sont autant de paramètres qui impactent profondément ces schémas.

 

Une hausse des températures

Le réchauffement hivernal affecte les oiseaux migrateurs en France, notamment le garrot à œil d’or. Ces canards, qui migrent traditionnellement depuis la Scandinavie vers la France en hiver, ont modifié leur comportement. Leur nombre en France est passé de 2000-3000 en 1990 à seulement 1000 aujourd’hui, malgré une population globale stable. Le changement climatique perturbe leurs habitudes de migration, impactant potentiellement le début de la saison de chasse au gibier d’eau et nécessitant des ajustements pour les chasseurs.

 

L’expansion des sangliers en France

Le changement climatique a eu un impact sur la biologie des sangliers en Europe. Les hivers plus doux et les étés plus chauds ont augmenté la disponibilité de nourriture tout au long de l’année, améliorant la condition corporelle des femelles et augmentant les taux de réussite de la gestation. En particulier, le mois d’août est devenu une période propice à la reproduction des sangliers en raison de la phase de lait du maïs, une source de nourriture abondante.

 

L’augmentation de la population de sangliers a un impact néfaste sur les agriculteurs locaux, provoquant des dommages aux cultures. Les indemnisations pour ces dégâts sont considérables, atteignant 80 millions d’euros par an, et sont entièrement financées par les chasseurs quand 30 % des territoires sont peu ou pas chassés, selon le Président de la Fédération nationale des chasseurs. En France, on observe une augmentation des dégâts, avec des niveaux plus élevés dans les régions du Centre et du Nord-est, notamment en Sologne. Il est donc impératif de poursuivre la régulation des populations de sangliers par la chasse afin de limiter les dégâts tout en maintenant un équilibre écologique.